Ça y est… nous allons enfin pouvoir gambader à nouveau ! Planifier un itinéraire, se faire des sandwichs, mettre de la crème solaire. Je ne sais pas pour vous, mais à mes yeux, toutes ces petites choses jadis banales ont pris beaucoup d’importance. Sérieusement, j’ai attendu la fin du confinement comme j’attendais Noël à 10 ans : en trépignant d’impatience. Après plus de 50 jours cloîtrés chez soi, nous voilà libérés… à hauteur de 100 km. Enfin, à rayon de 100 km. C’est déjà mieux que rien et après tout, si cela peut nous éviter un 2ème confinement, la question de cette limitation de distance ne se pose même pas.
La micro aventure : un remède contre le Covid-19
Spontanément, on se dit que 100 km à la ronde ce n’est pas énorme. Souvent, nos amis sont dans le secteur mais pas notre famille et pour ceux ayant été touchés par ce satané virus, l’envie de pouvoir retrouver ses parents ou ses soeurs et frères est devenue primordiale. Mais essayons de voir le verre à moitié plein : à moins d’habiter en plein désert, il y a forcément un tas de choses à faire pour s’aérer l’esprit dans les 100 bornes autour de soi. Trouver des choses géniales à faire pour s’occuper à proximité, c’est le concept même de la micro-aventure ! Après tout, est-on forcé de parcourir des milliers de kilomètres pour s’épanouir et s’enrichir ? Je suis persuadé de mieux connaître le sud de l’Italie que le département de l’Oise ! Pourtant, dans l’Oise on croise aussi (attention cliché) des nudistes qui écoutent des tubes d’Umberto Tozzi au transistor (si si !) Bon, on est d’accord, l’expérience d’un voyage à l’étranger est irremplaçable. Mais avec la micro aventure, on peut aussi faire le plein de sensations fortes. En vrai, la micro aventure, c’est un peu comme de la méditation (avouez que vous vous y êtes mis pendant le confinement) : je profite pleinement de ce qui m’est offert sur le moment présent. Et la méditation, ça fait du bien au corps et à l’esprit. Devenir un micro-aventurier c’est choisir de se re-centrer de manière positive sur son quotidien en usant de sa curiosité (« oh, un feutre sur mon bureau. Fascinant ce feutre ! Oh, un taille-crayon sur mon bureau. Fascinant ce … » bref, vous avez compris). Dans l’esprit, la micro-aventure se rapproche aussi du « slow design » ou de la « slow food », des concepts qu’on apprécie particulièrement chez Keus. Si le « slow design » concerne les produits qui nous entourent (concevoir en privilégiant l’utilisation de matériaux recyclés, recyclables, locaux et de techniques traditionnelles et non polluantes), le « slow food » consiste, entre autres, à prendre le temps de manger. Ça paraît évident, pourtant, sommes-nous vraiment nombreux à se concentrer sur ce que l’on mange ? En bref, en micro-aventure, on suit la devise du Monde Diplomatique « on s’arrête, on réfléchit ».