Quel sac pour votre micro-aventure?

Thomas - founder / mad of backpacks -

Ça y est… nous allons enfin pouvoir gambader à nouveau ! Planifier un itinéraire, se faire des sandwichs, mettre de la crème solaire. Je ne sais pas pour vous, mais à mes yeux, toutes ces petites choses jadis banales ont pris beaucoup d’importance. Sérieusement, j’ai attendu la fin du confinement comme j’attendais Noël à 10 ans : en trépignant d’impatience. Après plus de 50 jours cloîtrés chez soi, nous voilà libérés… à hauteur de 100 km. Enfin, à rayon de 100 km. C’est déjà mieux que rien et après tout, si cela peut nous éviter un 2ème confinement, la question de cette limitation de distance ne se pose même pas.

La micro aventure : un remède contre le Covid-19

Spontanément, on se dit que 100 km à la ronde ce n’est pas énorme. Souvent, nos amis sont dans le secteur mais pas notre famille et pour ceux ayant été touchés par ce satané virus, l’envie de pouvoir retrouver ses parents ou ses soeurs et frères est devenue primordiale. Mais essayons de voir le verre à moitié plein : à moins d’habiter en plein désert, il y a forcément un tas de choses à faire pour s’aérer l’esprit dans les 100 bornes autour de soi. Trouver des choses géniales à faire pour s’occuper à proximité, c’est le concept même de la micro-aventure ! Après tout, est-on forcé de parcourir des milliers de kilomètres pour s’épanouir et s’enrichir ? Je suis persuadé de mieux connaître le sud de l’Italie que le département de l’Oise ! Pourtant, dans l’Oise on croise aussi (attention cliché) des nudistes qui écoutent des tubes d’Umberto Tozzi au transistor (si si !) Bon, on est d’accord, l’expérience d’un voyage à l’étranger est irremplaçable. Mais avec la micro aventure, on peut aussi faire le plein de sensations fortes. En vrai, la micro aventure, c’est un peu comme de la méditation (avouez que vous vous y êtes mis pendant le confinement) : je profite pleinement de ce qui m’est offert sur le moment présent. Et la méditation, ça fait du bien au corps et à l’esprit. Devenir un micro-aventurier c’est choisir de se re-centrer de manière positive sur son quotidien en usant de sa curiosité (« oh, un feutre sur mon bureau. Fascinant ce feutre ! Oh, un taille-crayon sur mon bureau. Fascinant ce … » bref, vous avez compris). Dans l’esprit, la micro-aventure se rapproche aussi du « slow design » ou de la « slow food », des concepts qu’on apprécie particulièrement chez Keus. Si le « slow design » concerne les produits qui nous entourent (concevoir en privilégiant l’utilisation de matériaux recyclés, recyclables, locaux et de techniques traditionnelles et non polluantes), le « slow food » consiste, entre autres, à prendre le temps de manger. Ça paraît évident, pourtant, sommes-nous vraiment nombreux à se concentrer sur ce que l’on mange ? En bref, en micro-aventure, on suit la devise du Monde Diplomatique « on s’arrête, on réfléchit ».

Les guides pour préparer sa micro aventure

Bon, pas question non plus de se transformer en escargot. Et pour pouvoir profiter des 100 kilomètres qui vous entourent à votre rythme, et ainsi, devenir un micro-aventurier, vous pouvez vous aider de guides. Il en existe plusieurs particulièrement bien faits. Celui des Others par exemple, que vous pouvez télécharger facilement en vous inscrivant à leur newsletter. À l’intérieur, vous ne trouverez pas moins de 52 micro-aventures vraiment excitantes. Les Others sont aujourd’hui une référence majeure dans le monde du voyage. Lancé sur le web en 2012 puis en version papier 3 ans après, ce média indépendant propose à ses lecteurs de nombreuses solutions pour voyager autrement et découvrir des endroits de la planète hyper atypiques, parfois quasiment secrets. C’est très régulièrement que je me rends sur leur site pour faire le plein d’inspiration et, pour le plaisir des yeux, il y a aussi leur compte Instagram. Je sais ce que vous vous dites, « ouais le mec nous fait rêver avec de belles photos… » mais FYI, la photo de couverture de cet article a été prise dans les Pyrénées = pas à l’autre bout du monde. Bon O.K., les Pyrénées pour les parisiens, c’est pas pour tout de suite.

2ème position sur le top 3 des guides la micro-aventure : celui de Chilowé. En fait, ils ont carrément créé un site internet dédié à la micro aventure sur lequel vous pouvez trouver de super bonnes idées, notamment grâce à leur carte interactive. Et je vous conseille de vous inscrire également à leur newsletter pour profiter de leurs bons plans, une fois par semaine, ça vaut vraiment le coup ! Il existe aussi un guide papier, pour ceux qui aiment toucher des trucs. Comme le disent si bien les créateurs de Chilowé, Ferdinand & Thibaud a.k.a. Castor & Toucan « (…) on n’a rien inventé et la plupart d’entre vous ne nous avez pas attendus pour apprendre à monter une tente, mais tout ce qu’on vous propose va vous inciter à le faire plus souvent. » Et toujours des mêmes animaux : « On a beau avoir crapahuté un peu partout dans le monde, on n’a rien trouvé de mieux que la France pour vivre des expériences extraordinaires dans la nature. Ça prend moins de temps, ça coûte moins cher et ça fait moins mal à la planète. » Voilà qui est (bien) dit. Ce qui est le plus génial dans la micro aventure, c’est que chacun peut se créer la sienne. « Est-ce qu’aller parler à son voisin de palier est une micro-aventure ? » Je vous laisse vous rendre sur notre FAQ imaginaire pour y trouver des éléments de réponse.

Notez aussi que Chilowé organise cette année un festival à la Fondation GoodPlanet (dans le bois de Boulogne) les 19 & 20 septembre prochains. Ce sera le 1er festoche dédié à la nature et à la micro aventure et il y aura des ateliers, des projections et des conférences = save the date ! 3/3 étoiles sur le top 3 : le site randonneeautourdeparis.com de Candice Poitrey qui a effectué l’été dernier (en 2019) un tour de l’Île-de-France. Pendant 3 semaines elle a suivi la route du GR1 (une boucle de 550 km autour de Paris, ouais quand même ouais). Et pour notre plus grand plaisir, on peut retrouver sur son site internet méga ludique plein d’échantillons sonores et visuels de ses escapades. Sa carte interactive est juste géniale et vous permet de trouver de nombreuses destinations excitantes au départ des 6 gares parisiennes. (Pour ceux d’entre vous qui se sentent à l’aise sur des sites comme Airbnb, vous pouvez aller faire un tour sur le site assez incontournable d’Helloways, qui répertorie toutes les meilleures randos aux alentours, accessibles sans voiture). Bon, je ne sais pas pour vous, mais moi ça me donne envie d’aller me balader tout ça, avec par exemple, un sac dans le dos. Ce serait plutôt cool, non ? Vous me voyiez venir… bah je suis pas là pour causer tapis. J’aime bien ça hein, les tapis, mais j’y connais rien.

Quel sac à dos pour une micro-aventure ?

On l’a vu précédemment, c’est difficile de qualifier une micro-aventure (ça peut aller d’une rando dans les Pyrénées, à des tours de ronds-points en vélo). Donc, pour vous équiper de manière pertinente, il convient de se demander ce dont vous avez besoin pour mener à bien votre expédition. Il faut trouver le bon compromis entre nudisme et folie des grandeurs. Fonctionnez par élimination si c’est plus simple pour vous. « Est-ce que je prends mon sac de couchage pour faire un herbier ? » (Go to the fake FAQ). En règle générale, si vous partez pour une journée ou deux au maximum, vous devriez n’avoir besoin que d’un sac d’une capacité comprise entre 15 et 35 litres. Et, sauf si vous aimez vous balader sous la pluie (en particulier avec votre ordinateur), il n’est peut-être pas nécessaire d’utiliser un sac 100% étanche. À priori, s’il pleut vous chercherez à vous mettre à l’abri, votre sac avec vous. Par contre, il paraît presque indispensable de partir avec un sac à dos muni d’une poche extérieure pour ranger sa gourde. Les sangles de compression peuvent aussi être un sacré atout : en fonction de ce que vous mettrez dans le sac, vous pourrez adapter son volume aisément. En cela les sacs à dos Rover Pack et Mountain Pack de Topo Designs pourraient vous intéresser. Tous deux munis de poches supérieures facilement accessibles, le sac à dos Mountain Pack possède quant à lui des sangles fixées à l’avant grâce à de solides coutures en bartak, permettant d’y attacher tout ce que bon vous semble (chaussures mouillées, gourde, vêtements…). Le Mountain Pack est une sorte de sac à dos multi-fonctions, en somme. Au look plus citadin, le Bernt de Sandqvist n’en est pas moins fonctionnel : il possède lui aussi des poches externes et des sangles de compression latérales. Son volume de 20 litres peut aussi représenter un bon compromis. Fabriqué en Cordura®, ce sac à dos saura résister à n’importe quelle ronce ! Enfin, la série des Motion de la marque allemande Heimplanet comme le Motion Ellipse 25 L ou son petit frère le Motion Arc 20 L sont tout-à-fait adaptés à ce genre d’usage. Très résistants, légers et munis de nombreuses poches, ils possèdent tous deux un compartiment interne dans lequel il est possible de ranger (un ordi, mais surtout) une poche à eau (hyper pratique en rando), ainsi qu’un dos ergonomique et bien aéré. Pour avoir accès à une sélection plus large de sacs à dos, vous pouvez faire un tour dans notre boutique ou directement dans la catégorie des sacs à dos de voyage.

Les règles du micro-aventurier Avant de partir dans la brousse, il convient de rappeler quelques règles essentielles (que vous connaissez certainement déjà). En forêt, attention à ne pas trop faire de bruit, ni à nourrir les animaux avec vos chips allégées. Privilégiez la marche ou le vélo et en derniers recours le train ou le covoiturage avec des bracelets anti-nausée pour ceux qui sont malades dans les transports (j’en fais partie). Laissez les lieux comme vous les avez trouvés, sauf si vous tombez sur des canettes de bières et, ne plantez pas votre tente n’importe où. Voilà, j’espère que cet article vous a été utile (ou vous a diverti, à défaut), je vous souhaite de très belles micro-aventures, et n’hésitez pas à les partager avec nous, ça nous fait toujours super plaisir ? !

Thomas.

Crédits photo : Shoesyourpath / Les Others / Axel Masson / Candice Poitrey